Qui sommes-nous

Le collectif CREATION

Le collectif « CREATION » (Centre de ressources, d’animation et d’innovation sur l’histoire sociale, le travail, l’insertion et la reconversion) est un des partenariats de la dynamique Factori. CREATION réuni des acteurs issus des mondes de la recherche, de l’éducation permanente et de la conservation et de la valorisation d’archives (voir « les premiers partenaires du collectif CREATION)

Un fil conducteur guide la démarche partenariale : mobiliser l’histoire comme outil pour éclairer les évolutions contemporaines du travail, de l’insertion et de la reconversion professionnelle et territoriale.

Une visée l’anime également : le partage et la valorisation des connaissances et des ressources (productions scientifiques, archives à haute valeur patrimoniale, outils de formation et d’animation, etc.) au service de projets collectifs à destination des publics de l’insertion, de l’enseignement, de l’animation socio-culturelle, de la culture, du tourisme et du monde du travail.

Cinq  chantiers ont été réfléchis par le collectif CREATION depuis mars 2021 en vue de structurer le  travail de co-construction de projets collaboratifs avec les acteurs du territoire, ainsi que 3 thématiques transversales.

5 chantiers pour lancer les projets collaboratifs

Les débats des partenaires du collectif CREATION ont abouti à la mise sur pieds de 5 principaux chantiers, à partir desquels organiser les projets et activités

1)  La création et l’alimentation d’une plateforme collaborative en ligne et d’un système d’information géographique (SIG)

Les partenaires porteurs de CREATION ont souligné le besoin de disposer d’un support permettant non seulement de localiser les acteurs et les ressources (archives de format multiple, lieux emblématiques de l’histoire sociale et de la mémoire ouvrière, musées, événements commémoratifs, mobilisations, entreprises, opérations de reconversion, …) mais aussi de permettre, à termes, de les mettre à la disposition de publics distincts (publics des partenaires, chercheurs/professionnels, grand public, …)

La mise en œuvre d’une plateforme collaborative en ligne disposant d’outils cartographiques (dont les débouchés comporteront une dimension sociale, culturelle et touristique) demande le regroupement d’un certain nombre de compétences à la fois techniques, informatiques, logistiques et scientifiques. La  matinée d’étude du 23 novembre 2021 a permis de donner la parole à des spécialistes et chercheurs venus de Toulouse, de Paris, de Bruxelles et de Wallonie, qui, dans leur domaine respectif, ont déjà beaucoup réfléchi à ces questions et mis en place un ensemble de solutions. Cette journée  de partage d’expérience a été une occasion, pour les partenaires du collectif CREATION d’échanger sur les outils et méthodologies à mettre en place sur le territoire  pour valoriser l’histoire sociale et ouvrière du bassin d’emploi Charleroi Hainaut-Sud (pour télécharger le programme de matinée du 23 novembre, cliquer ici)

L’une des finalités du projet est d’initier la participation citoyenne à la valorisation du patrimoine. Ainsi, la plateforme collaborative en ligne et le SIG pourront être alimentés directement par le public, sous la supervision d’un modérateur qui contrôlera les données encodées avant que celles-ci ne soient disponibles en ligne. Cette coopération permettra ainsi de garder des traces d’archives familiales et personnelles qui ne sont à l’heure actuelle pas exploitées ni disponibles, mais également d’obtenir des récits de vie et témoignages qui tendent à disparaitre au fil des années

2)  La création de parcours balisés co-construits sur l’histoire sociale

La cartographie de lieux emblématiques de l’histoire sociale du bassin d’emploi, identifiés en collaborations étroites avec les acteurs, pourra servir d’appui à la mise sur pied de promenades balisées sur le territoire. De plus, des QR codes ou bornes interactives pourraient être reliés aux données de la plateforme collaborative (iconographies anciennes, textes, archives sonores, etc..) via un site web adaptatif réagissant au format smartphone et à des fonctionnalités de technologies immersives et interactives

3)  L’organisation annuelle d’événements artistiques/culturels, de formation et scientifiques

Les partenaires du collectif CREATION envisagent d’organiser, chaque année, un festival d’activités artistiques et scientifiques, mettant en lumière une ou plusieurs thématiques liées à l’histoire sociale et destinée à travailler une problématique par le croisement des regards, des ressources et des connaissances (voir les trois premières thématiques dégagées pour structurer les actions)

4)  La production et la diffusion de supports à des fins pédagogiques

Partager et cartographier des données à haute valeur patrimoniale et sociale permet non seulement de sauvegarder et de conserver les données possédant un intérêt esthétique, technique et historique permanent pour la région, mais également d’assurer, dans un but pédagogique, de médiation des publics et scientifiques, la valorisation de ces données via leur accessibilité numérique à l’ensemble des parties prenantes de la région.

La plateforme collaborative en ligne et les espaces de partages des ressources produites par le collectif CREATION pourra servir de base à la création d’outils pédagogiques à destination des publics des mondes de l’enseignement (obligatoire et non obligatoire), de l’insertion socioprofessionnelle, de l’éducation permanente, des secteurs professionnels, de la culture et du tourisme. Chaque année, plusieurs écoles seraient invitées à faire partie du projet.

La localisation de données de formats multiples permettra en outre d’initier de futures recherches pluridisciplinaires (notamment à partir du partenariat ULB – UMons sur le territoire de Charleroi) qui, à leur tour, alimenteront la compréhension des dynamiques locales à travers le temps et produiront des données utiles au SIG. Effectivement, la transposition de certains événements et faits historiques sur carte permet de mettre en évidence des processus sociaux, difficilement perceptibles dans un texte continu, qui peuvent ensuite être étudiés à des fins de recherche sur le territoire.

5)  L’aménagement d’un espace physique

Le collectif CREATION souhaite pouvoir bénéficier, à termes, d’un espace physique d’accueil permettant :

– La conservation d’archives éloignées des critères de conservation d’opérateurs existants ou la conservation temporaire d’archives dans des situations d’urgence.

– La consultation à distance, pour le grand public, des archives numérisées et ressources des différents partenaires.

– L’utilisation d’un matériel partagé (photocopieurs, scanners grands formats…) répondant à des besoins spécifiques des partenaires.

– L’organisation d’animations à destination des publics.

3 premières thématiques dégagées pour structurer les actions

Les dynamiques d’accès au pouvoir d’achat

Les crises alimentaires ont marqué l’histoire de leurs empreintes. Si bien souvent on se rapporte au Moyen-Âge pour les évoquer, on en oublie les pénuries liées aux maladies (le mildiou…), aux crises économiques et sociales de la fin du 19e siècle (révolte du Moulin de Marchienne en 1867) ou celles liées aux deux conflits mondiaux (organisation des comités locaux de secours et d’alimentation). L’impact direct de ces crises fragilisa, à Charleroi comme ailleurs, l’ensemble de la santé des habitants mais appela également des réponses énergiques de la part des pouvoirs publics et privés.

Ainsi, la création de coopératives, d’œuvres ouvrières ou religieuses (les Ouvriers réunis, COOP, le Lopin de terre, etc.) changea tant les relations sociales par une nouvelle vision de la production / distribution de biens de premières nécessités (comme le pain, les légumes, le lait, etc.) qu’urbanistique dans la création de véritables usines et réseaux de vente à travers Charleroi. Les traces de ces activités parsèment encore le paysage et leurs noms sont toujours bien présents dans la mémoire collective.

Un territoire de promotion de la santé

Corolaire de l’alimentation, la santé est elle aussi un marqueur social important. Il y a comme point central de la réflexion les lieux de soins existants ou ayant existés (hôpitaux 4, maisons médicales, MRS, ou encore l’Institut Gailly, fruit d’une coopérative où les travailleurs pouvaient acquérir les briques pour sa construction).

Mais en marge de ces institutions existent aussi des personnalités, des lieux d’histoire et de patrimoine ancrés eux aussi au sein de la population. On peut ainsi évoquer Marguerite Jacobs-Pauwels ou la Cité de l’Enfance (Marcinelle) et leurs rôles dans la protection de la jeunesse 5.

Le développement du mouvement mutuelliste a lui aussi trouvé une caisse de résonance dans un bassin ouvrier tel que Charleroi, ainsi que les caisses ouvrières pour les accidents du travail, pour une pension viable, etc. La mise en place de ces mutuelles (accompagnées de la constitution de pharmacies coopératives), parfois au prix de lourds combats syndicaux, répondent en écho à des situations sociales de crises, mais aussi et surtout dans un changement plus large et évolutif de la condition ouvrière.

L’évolution historique des espaces de sociabilité

Par cette thématique, la volonté est de mettre l’accent sur les lieux de sociabilité d’une population largement ouvrière dont le premier est sans conteste l’usine. Entité sociologique à part entière, l’usine est un microcosme de valeurs et de hiérarchies dont l’étude déborde souvent sur des constats urbanistiques (la mise en place de cités ouvrières, la modification du relief comme pour les terrils, ou son opposé, les carrières), technologiques (l’évolution du travail, des machines, etc.).

En plus d’un maillage fort de Maisons du Peuple à l’aube du 20e siècle, la création de la Commission des Loisirs de l’Ouvrier en 1919 renforce le Bassin de Charleroi d’une série d’initiatives sociales en marge de l’usine sans forcément s’en départir, à l’instar des fanfares ou de clubs sportifs 6.

Parfois aussi, la machine s’enraye et s’opère alors la lente reconversion. La fermeture de Caterpillar à Gosselies en 2016 plongea des milliers de travailleurs devenus obsolètes et la région entière dans le désarroi. L’ensemble des acteurs régionaux, tels que le FOREM ou les syndicats, se regroupèrent et formèrent une colonne vertébrale d’actions visant la reconversion des personnes et d’un site industriel. Des études ont permis de montrer les effets en cascade d’une telle fermeture mais également des initiatives de relance des ouvriers et sous-traitants touchés.

Les copilotes du collectif

Les copilotes du collectif sont : Aline Bingen (aline.bingen@ulb.be), Francine Bolle (Francine.bolle@ulb.be), Liza Lebrun (Liza.lebrun@fgtb.be), Camille Vanbersy (camille.vanbersy@carhop.be) et Julien Tondeur (julien.tondeur@carhop.be)

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